Faire parler les statues

Mercredi 8 juin 2022, une sortie conduit les hypokhâgneux – une partie de la classe – au Jardin du Luxembourg, en lien avec la thématique des Langues et Littératures de l’Antiquité : l’homme et l’animal. L’analyse de certaines statues se fait en écho aux textes grecs et latins pour montrer tout ce que le monde moderne doit à l’antiquité.

LES STELES FUNERAIRES : Voici également trois exemples de travaux d’écritures des élèves latinistes d’hypokhâgne.

Le petit chien est mort

Variations sur le petit chat d’Agnès

Quam pulchra Margarita fuit, quam benigna suavisque !
Nulla dies praeteribit nec meo in corde eris, o fidelissima.
Per Orci iter ivisti, nunc in Plutonis aedibus es…
O factum male, Margarita, quod peristi !
Non jam te latrare audiam, non jam salire nec ludere nec mordere videbo…
O factum male, Margarita, quod peristi !
Te meo toto ex corde plane amo
Requiescat in pace
O MARGARITA

Par Clara Nayrolles

Un petit commentaire explicatif, par l’auteure de la stèle, Lola Guesnon :

« PULCHERRIMUS ERAS NEC GLORIOSUS ES
BLANDISSIMUS ERAS NEC IMPUDICUS ES »

  • Référence aux péchés que l’on peut retrouver dans plusieurs religions, telles que le judaïsme, le christianisme, l’islam ;
    La gourmandise et la luxure sont mentionnées sur cette stèle ; ce sont des péchés qui peuvent être sanctionnés par les dieux dans les récits mythologiques.
  • Cerbère est le chien de garde des enfers, il est entouré par les hommes ayant commis ces péchés. On pense alors que lui aussi, théoriquement, est empli de ces vices.
  • Et bien pour notre Cerbère, NON !
    Il est doté de qualités et de vertus et non pas de vices.
    « NULLA VITIA HABEBAS OMNES VIRTUTES TIBI ERANT »
  • On le compare même à un ange, par son attitude et pour son physique de petit chien à poils blancs, pouvant être vu comme pur.
    « SICUT ANGELUS CANDIDUS, O CERBERE, A MALIS ME SERVAS »

« SICUT CUSTOS IN MEO CORDE ♥ »
Dernière référence au rôle de gardien et cette fois il ne surveille pas le monde des enfers mais le cœur de sa maitresse.
Il lui reste fidèle.

Par Kyriane Mourocq—Gilger

Christine Kossaifi, professeur de Langues anciennes et Culture antique