Elles existent encore, si, si ! Elles ne sont pas réservées aux « spécialistes » et elles peuvent vous être très utiles, ne serait-ce que par la rigueur logique et la maîtrise lexico-grammaticale qu’elles exigent.
Vous pouvez choisir une langue ancienne à l’oral de l’ENS-LSH, comme alternative à un oral de langue vivante (le choix entre langue vivante et langue ancienne devra être fait à l’inscription à la BEL, en janvier). Vous pouvez aussi préparer le concours de l’ENS d’Ulm, où une langue ancienne est obligatoire (voir le corpus : https://www.ens.psl.eu/sites/default/files/corpus_textes_antiques_grecs_et_latins_session_2024_guerre_et_paix.pdf). Une langue ancienne peut être choisie comme deuxième langue aux écoles de commerce (la même à l’écrit et à l’oral), à condition que la première soit l’anglais et ce choix s’avère souvent être un outil de réussite non négligeable. Vous pouvez donc avoir des épreuves de langues anciennes à l’écrit et à l’oral selon les concours que vous voulez préparer.
L’un des objectifs de l’enseignement des langues anciennes à Balzac est bien sûr la préparation à l’oral du concours de l’ENS-LSH. Mais les cours sont aussi l’occasion d’aiguiser son esprit, d’approfondir ses connaissances, de créer des passerelles vers les autres matières, français, philosophie, histoire, géographie, langues vivantes… et tant d’autres !
La poursuite de l’étude d’une langue ancienne en khâgne est fortement recommandée et très utiles aux optionnaires de :
- lettres modernes : le latin pour l’étude de l’ancien français par la suite, le latin ou le grec pour les épreuves de langue ancienne à l’agrégation.
- philosophie : pour l’épreuve de spécialité de la BEL à l’oral et pour l’épreuve de langue de l’agrégation (traduction-commentaire sur un texte en langue originale). N’oubliez pas non plus que, si le vivier philosophique est grec, les penseurs européens se sont longtemps exprimés en latin…
histoire-géographie : pour l’épreuve de spécialité de la BEL et la maîtrise du socle antique.
Si vous préparez Sciences Po, est-il besoin de rappeler la part que les Grecs ont prise dans l’invention de la « science politique » ? C’est pourquoi « Sciences Po », dans sa formation à l’école de la rue Saint-Guillaume, propose un parcours en grec (UHUM 1225 – L’Antiquité grecque et son héritage) et un en latin (UHUM 1220 – Humanités classiques : Latin et enjeux de la civilisation latine).
Le cours prépare à la traduction et au commentaire d’un texte en rapport avec la thématique de culture antique que vous avez travaillée en hypokhâgne : pour les concours de 2024, ce sera « La guerre et la paix ».
Vous pouvez bien sûr choisir d’étudier les deux langues anciennes. Car, comme le dit Florence Dupont dans un entretien avec Daniel Barbu et Aurélie Schneider :
« l’Antiquité nous permet de découvrir ou redécouvrir des nouvelles façons de penser, d’autres façons de penser. Et ces autres façons de penser ne sont pas désuètes. L’Antiquité n’est pas dépassée. Elle est « autre ». Et elle peut donc fournir toutes sortes de nouvelles formes de pensées ».
La possibilité de faire du grec et du latin est offerte à tous ceux / celles qui le désirent, ne méprisez pas cette chance !
Mme Christine KOSSAIFI